Décidément 2015 est un excellent millésime pour les brevets USCA : encore une mention Très Bien décernée par les participants au brevet Delestrez.

Encore éveillée très tôt ce matin du 10 mai, j'étais à 8h au départ des 100km, dans la fraîcheur du matin qui m'avait encore obligée à enfiler des gants. J'ai sagement décidé de laisser partir les 29 inscrits et d'attendre le départ des 75 avec mes habituels copains comme Eric et Marc, encore une fois dévoué capitaine de route.

Nous sommes 16 et l'allure sera tellement homogène qu'il ne faudra jamais élever la voix une seule fois pour demander un ralentissement quelconque .

Les brevets heureux n'ont pas d'histoires, sauf à dire que nous étions tous absolument ravis à l'arrivée de raconter notre plaisir à Jean-Robert et Christian devant une Leffe servie par Paul, l' épatant organisateur du jour.

J'attends longtemps l'arrivée des 100km, signe d'une allure cool, ce qui m'est confirmé par tous, très contents à leur tour. Heureusement pour mon article, la petite facétie anecdotique du jour est pour notre ami Hervé, qui arrivé avec cinq bonnes minutes de retard pour le départ des « 100 » a réussi à rentrer sur la troupe avec satisfaction. Je rentre avec Sylvain et lui, continuant à disserter sur la réussite de ce brevet.

Pendant ce temps, Fred pédale sur un BRM de 400km et m'envoie régulièrement des infos, j'adore ça, j'ai l'impression de pédaler avec lui

J'ai tout de même une belle pensée pour Claude ; très handicapé et déprimé par un dos tellement douloureux qu'il en a perdu 3kg en une semaine, il est venu avec Sophie nous saluer courageusement. J'ai hâte qu'ils reviennent pédaler avec nous tous les deux.

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La météo est pessimiste mais nous sommes tout de même 98 inscrits au brevet de Rivery et peut-être un peu plus de partants (????) ; nous avons eu raison d'être optimistes, même s'il fait frais, nous n'aurons pas une seule goutte de pluie en chemin.

En prévision de ce long week-end à pédaler trois jours de suite, je choisis d'économiser mes forces et de partir dans le « petit », prête à m'ennuyer un peu.

Et bien pas une seconde je ne regretterai ce choix, l'allure a été sympathique, la cohésion sans faille, les ralentissements en haut des rares bosses très brefs, sans attente soporifique. Le niveau assez homogène des participants et leur respect des consignes de nos brillants capitaines de route Didier et Marc ont fait de ce brevet une réussite sportive dans la bonne humeur.

Nous sommes accueillis à l'arrivée par Monsieur le Maire et ses adjoints, restaurés par Christian et Jean-Robert, l'heureux organisateur du jour.

La bonne nouvelle c'est que les arrivants du long parcours seront tout autant ravis , avec le même ressenti que nous. Les deux chutes à déplorer auront été sans gravité et n'ont eu aucune incidence sur la satisfaction générale.

Lucas remporte la coupe du plus jeune , l'ASPTT celle du club (hors USCA) le plus représenté, les féminines (nous étions 3) ont reçu un brin de muguet.

Je suis rentrée avec Sylvain par Camon, ce qui m'a fait 78km au compteur, raisonnable.

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Ce fut une journée épatante : des retrouvailles avec le bonheur de la longue distance solidaire telle que nous l'aimons, sur ce brevet Cagny/ St Valéry /Cagny admirablement conduit.

Ma nuit avait été agitée, avec des rêves obsédants ; quand le ciel s'écroule sur la tête d'êtres chers, il s'effondre tout autant sur la mienne. Le réveil me cueille éplorée, je traîne ma tristesse sur la route de Cagny...puis la médecine vélo fait son œuvre , les endorphines sécrétées et l’oreille attentive de Didier ramènent bien-être et joie de vivre en une quinzaine de kilomètres .

Bruno, Chrystel, Didier, Jean-Luc, Marc, Michel, Yves et moi représentons l'USCA, Olivier a demandé expressément à Bruno de l'épauler en tant que capitaine de route.

Il fait très frais au départ mais la température va monter sous le soleil.

L'allure est vive et régulière,en un ensemble harmonieux. Le Panorama est avalé dans un mouvement collectif majestueux. Nos amis Handisport en tandem s'élancent dans les descentes pour mieux gravir les rares et courtes pentes.

L'ES Cagny nous offre un ravito à Fontaine sur Somme, avec solides et liquides variés ; à chaque arrêt, quelle qu'en soit la cause, nous stopperons et repartirons d'un bloc, vélos roues dans roues.

Jean-Luc et Yves nous quittent à Liercourt, avec Jack et Philippe F.

Il n'est pas midi à St Valéry où la foule des touristes est conséquente, nous sommes salués avec sympathie sur le ponton

Le vent est mesuré à 40km/h par la météo...et nous l'aurons en pleine face pour tout le retour. La solidarité s'organise...Chrystel et Michel viennent prêter main forte (ou plutôt pied fort) à Olivier et Bruno en affrontant la tempête avec abnégation et modestie, sans rien demander, avec pour seule satisfaction celle d’œuvrer au bien être commun. Chaque fois que je lève les yeux je vois des maillots de l'USCA en tête, je suis fière de mes copains du club. Nos amis d'Airaines prendront le relais dans les 20 derniers km.

Je m'inquiète du manque d'efficacité de l'action de ma manette sur le dérailleur...Avec amicale sollicitude, Marc constate que le câble est distendu et fait stopper le peloton à Flixecourt ; en fait , le câble est cassé ; à l'aide d'un tournevis Marc me bloque sur un développement raisonnable; je termine les 30 derniers km en 39X14, ce qui me questionne sur l'utilité de nos cassettes de plus en plus riches en pignons. Cet incident et cette réparation de fortune résument toute la camaraderie de cette belle journée...J'aurai 160km au total.

Le stade de Cagny est la fin du périple, tous affichent des sourires radieux...Olivier m'ouvre une bière, Chrystel, Didier, Bruno, Marc et moi dissertons du ressenti joyeux de cette journée, désireux de la prolonger...Olivier a une proposition...

Chez moi je retrouve Léa et Raphi, ; après ma douche et une séance de relaxation au soleil sur la terrasse devant le superbe arbre rose, j'ai l'énergie d'éplucher pommes de terre et poireaux cuisinant un délicieux gratin au fromage pour mon cycliste préféré Michel qui rentrera ravi de sa course à Gaudechart, une belle journée de vélo pour lui aussi.

Je n'ai qu'une envie, revivre une pareille cohésion cycliste...ça tombe bien, la proposition d'Olivier, c'est une expédition exploratrice à la conquête d'un nouveau brevet vers Fort-Mahon...alors, en route vers de nouvelles aventures !

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C'est dit et ce sera écrit : ce n'est pas parce j'ai dû me passer du plaisir de pédaler que je dois aussi me priver de celui de raconter la sortie de 160km dans le Santerre.

Ce n'est pas un bête refroidissement qui fera rater un épisode à mes lecteurs !

Et je pense à mes camarades, inutile d'en rajouter dans leur déconvenue face à ma défection...Qui ose dire qu'ils s'en fichaient ? Non, je ne rêve pas...la preuve...

...tous ces tristes visages, ici, au départ, n'est-ce pas le signe de leur déception en réalisant qu'ils vont se retrouver entre hommes et surtout sans moi ?

Et ne rien raconter serait faire affront à celui qui a battu tous les records d'inventivité pour remporter le concours de l'anecdote longue distance la plus drolatiquement mémorable : Phiphi a démarré...sans vélo ! Au moment où il a voulu le sortir du coffre de sa voiture, il s'est aperçu qu'il avait négligé le petit détail qui consiste à l'y placer préalablement. Acte manqué ou tentative d'affaiblir ses équipiers foudroyés par le fou-rire ? Il se joindra finalement à la troupe à Moreuil, vélo sorti du coffre, échappant ainsi au froid matinal et au brouillard intense qui a effrayé les plus téméraires dès la sortie d'Amiens.

Cette facétie fit l'ambiance joviale, joyeuse, les consolant de mon absence, mais si !

L'allure restera agréable, même si Manu et Bruno ont un peu trop étiré le peloton en montant les bosses trop vite .(Je rapporte),

Dommage pour eux, notre sympathique bistrot habituel à Breteuil était fermé, ils n'ont pas profité de la terrasse privée au soleil, mais d'une terrasse ombragée au bord de la route pour la pause sandwichs où Jean-Luc, Fred et Marc quitteront à regret les copains.

Quelques belles pentes complètent le circuit avant les retrouvailles avec les routes connues. Après Belleuse, les comparses ont le plaisir de retrouver Serge venu à leur rencontre, puis après Conty Henri, Oscar et Vincent. Je sais d'expérience comme ces renforts complices sont réconfortants.

Merci à Phiphi, Fred , Jean-Luc et surtout Didier d'avoir réchauffé mon cœur fiévreux en me racontant cette belle longue distance ; à l'écrire, j'ai la sensation de l'avoir vécue...

...comme j'essaie de de les partager chaque fois avec toi, fidèle lecteur.

Aussi je te rassure, à l'heure où j'écris ces lignes, mon corps est prêt à repartir pour de nouvelles aventures !!!!