Belle journée d'été, il est temps de penser à la plage, la mer nous manquait par les journées caniculaires de ce juillet 2020.
Il fait bien frais en ce petit matin d'été, seulement 11°C, nous sommes pourtant 17 au départ du club avec les 25 à l'ombre prévus aujourd'hui. Dans l'ordre sur la photo : Didier H, Francis, Claude, Patrice, Hervé, Sylvain, Fred G, Dominique, Michel T, Olivier, Philippe B, Didier D, Julien, Renaud + Jack qui photographie et Fred V qu'un incident retarde.
À cause de ça nous ne partons qu'à 8h20 et je suis contrainte de renoncer au parcours matinal prévu; très vallonné il nous amènerait sans doute bien trop tardivement à Fort Mahon. L'aller sera donc hélas pour moi tout plat si on excepte la bosse de Buigny St Maclou.
L'allure va être très tranquille, rythmée bizarrement par de nombreux (4!) "arrêts pipi" , pas du tout à ma demande je précise.
Philippe, Olivier et Dominique nous laissent à regret en chemin.
La présence de Francis rend l'ambiance particulièrement joyeuse. Son humour potache fait concurrence à l'humour "British" de Didier D.
Il est déjà 11h30 quand nous abordons le Marquenterre...et que mon vélo tombe dans un trou INSONDABLE....crevaison simultanée des deux roues.
La réparation est d'autant plus hilarante que nous sommes tous soulagés d'une chute évitée.
Deux équipes se forment, l'une avec ma roue arrière, l'autre ma roue avant. Elles sont séparées par Julien porteur de mon cadre donc je tente de faire la liaison, mais ma collaboration est désastreuse: la chambre à air de l'équipe roue arrière ne se gonfle pas...évidemment puisque je leur ai donné la chambre à air crevée de la roue avant! Ma seule chambre à air de rechange se gonfle parfaitement...contrairement à celle prêtée par Michel qui semble bien crevée. Renaud me sauve la mise en me donnant une des siennes, et là on s'aperçoit que c'est la pompe de Michel qui ne fonctionne pas! J'irai jusqu'à manquer repartir roue arrière décentrée !
Ouf, nous redémarrons enfin, affamés.
Mais les incidents ne sont pas terminés, nous perdons Fred V dans le labyrinthe des pistes. Ça me contrarie mais je ne m’inquiète pas trop car il connaît notre lieu de pause. Et l'autre Fred l'a aperçu....devant nous! En effet il s 'égarrera à Quend plage avant de nous retrouver à la terrasse de " L'amandine".
car oui, nous voilà au but! Le patron Michel nous a réservés des tables malgré la pleine saison. Les sandwichs sont toujours aussi volumineux., la bière aussi désaltérante. Un accueil en VIP.
Il fait de plus en plus chaud, Francis se met à l'aise.Il semble avoir emprunté son sac à François le facteur de "Jour de fête " mais en fait c'est celui de Mary Poppins tant il contient d'éléments : bananes, pain d'épices, barres de céréales, salades de pâtes et même vêtements de rechange!
La plage est splendide à marée haute. La mer est d'un bleu profond, les baigneurs en profitent, on est déjà en début d'après-midi.
Nous ne repartons qu'à près de 14h30.
Cette fois nous empruntons le parcours de retour prévu. Le GPS de Sylvain nous le raccourcira hélas un peu.
À Ailly le Haut Clocher Francis et Renaud qui ont des obligations grand-parentales décident de rentrer à leur allure, Claude et Julien qui trouvent qu'on se traîne les accompagnent
Il ne reste en effet qu'à se laisser glisser , la longue descente de Villers nous mène à Bouchon...où un arbre déraciné gigantesque nous barre la route. Du jamais vu en 40ans de vélo....Pas question de remonter la côte! Les bûcherons nous proposent d'escalader la propriété voisine, ouf.
Nos lâcheurs n'ont pas roulé beaucoup plus vite car nous apercevons le haut de leurs casques de l'autre côté! Jack, qui lui aussi a des obligations grand-parentales, les rejoints.
Car nous profitons de cette pause obligatoire pour un ravitaillement en eau fraîche même s'il faut pour cela grimper un beau petit "mur": il fait vraiment, très très chaud donc très soif.
Et nous terminons tranquillement, il est 18h10 quand Fred nous offre sa tournée pour faire pardonner son retard matinal à l'ombre de la terrasse du "Bar du Parc" St Pierre. J'apprendrai par Francis qu'il est passé là à 18h et par Fabrice qu'il est venu à notre rencontre jusqu'à St Riquier où il est arrivé bien avant nous sans bien évidemment nous trouver.
Je me sentais en grande forme jusque là mais la pause, avec la chaleur qui nous tombe dessus, révèle ma fatigue, les jambes sont lourdes et douloureuses.
Normal: j'ai 202km et je m'aperçois que mes pneus sont très peu gonflés, j'ai roulé sur " du mou" tout le retour!