Enfin!

Première sortie LD de post-confinement officielle au départ du club!

Aïe, ça commence mal, il tombe quelques gouttes quand nous partons tout de même à 8h Sylvain, Didier, Fred, Hervé et moi ainsi que Dominique, Geoffroy et Sylvain R qui feront demi-tour à Croissy seulement parce qu'à peine sommes nous sortis d'Amiens que la pluie cesse pour ne plus reprendre de la journée.

Hervé ne se sent pas en forme, je le rassure, nous aurons le vent violent dans le dos 10km après Crévecoeur. Mon parcours sera apprécié avec ses belles bosses grimpées aisément grâce à l'aide d’Éole; seul manque le soleil.

Au "Celtique", le patron nous sert encore des bières de 33cl pour des 25cl , offertes par Fred, tandis qu'Hervé offre les cafés. Il nous propose de nous entrainer à la source de la Noye.

Nous sortons à peine de Breteuil qu'il s'effondre dans un talus, incapable de pédaler plus loin. Il choisit de téléphoner à sa fille afin qu'elle vienne à son secours.

Inquiets nous l'accompagnerons à sa rencontre sur l'ex RN1, à grande circulation.

Fred se souvient soudain que nous passons devant chez une de ses collègues, à Esquenoy: celle ci nous ouvre aimablement sa cour ensoleillée et nous pouvons attendre la fille d'Hervé et le petit Martin ravi de retrouver son papy, à l'abri du vent du Sud de plus en plus virulent.

Les quatre rescapés repartons en arrière par Paillart, Didier me sert de paravent, avant que nous ne retrouvions le vent favorable direction Rouvroy les merles.

J'ai l'impression de rentrer à vitesse supersonique.

Nous stoppons bien sûr au "Rinalto" à Camon. J'ai 136km.

Sylvain est ravi:Léa et Antoine se sont laissés séduire par la jeune minette qu'il nous a présentée en photo il y a 2 semaines à Fort-Mahon. Désormais elle s'appellera Prana.

Sortie LD pluvieuse, sortie LD heureuse...quand la pluie s'arrête.

La météo l'avait prévue, nous n'étions donc que 6 au départ , Dominique, Didier, Sylvain, Michel ,Fred et moi.

Fred nous laisse à Fontaine-Bonneleau. L'allure est vivement agréable, le circuit est facile car j'ai prévu de monter les très belles bosses après la bifurcation qui conduira le très fort vent de SW à nous pousser.

Les premières gouttes de pluie nous surprennent à la sortie de Crévecoeur le Grand, faibles, intermittentes, puis de plus en plus fortes de Froissy à Breteuil.

Nous sommes tellement trempés que je propose à mes compagnons de ne pas stopper à midi , ils acceptent avec soulagement de rentrer directement.

Le macadam semble exhaler un souffle chaud et la pluie ne nous refroidit donc pas, c'est déjà ça. Elle cesse enfin! Nous nous arrêtons au plan d'eau de Berny sur Noye, entre sandwichs merguez et bières de soif que j'offre pour être pardonnée de ce qui aurait pu être une galère mais qui restera une joyeuse sortie de 125km.

Didier, Sylvain et moi nous arrêtons même au "Rinalto" à Camon et , après une seule tournée, serons chassés de la terrasse par un inquiétant nuage noir.

Bien vu, je serai sous ma douche quand il recommencera à tomber des cordes.

J'en ai tant rêvé pendant le confinement: retrouver la mer sur la plage de l'enfance et c'est arrivé!

Une nuit de garde agitée à la caserne empêche notre pompier Julien de nous rejoindre comme prévu. Nous serons donc 9 avec moi et Renaud, Sylvain, Fred, Dominique, les deux Michel , Hervé et DidierH qui nous attend à Longpré les Amiens.

Passée une fugace fraicheur au départ à 8h, la chaleur va s'installer dès le matin pour ne cesser de croitre sous un soleil généreux.

Aujourd'hui le Printemps se jette dans les bras de l’Été qui commence un peu avant minuit.

C'est une épatante sortie de reconquête de nos circuits habituels. 

Seule fantaisie, nous traverserons le fleuve Somme entre Cambron et Grand-Laviers par une route encore jamais empruntée et que nous retrouverons souvent tant ses sinuosités nous ont charmés, juste avant de grimper la seule bosse de la matinée.

Cette fois personne ne se perdra dans le plat labyrinthe du Marquenterre où Michel T crève, ce qui nous amène à Fort-Mahon vers midi et demi.

Mes rues, mon cheminement vers la plage, mon regard qui se cogne au superbe de la mer comme la première fois, à 3 ans...en quelques tours de roue mon cœur explose de reconnaissance envers le temps qui m'a ramenée ici, encore et encore, après ce long sommeil de Printemps confiné.

Comme si nous n'étions pas déjà suffisamment épris à son gré, la mer s'evertue à nous séduire encore en se parant de nuances de bleu superposées jusqu'à se fondre dans l'azur du ciel, transcendant la marée haute.

C'est la foule estivale avec déjà des baigneurs en cette fin de matinée. Les cabines sont installées, alors que,il y a un mois à peine,à cause de la situation sanitaire, Monsieur le Maire de la station craignait devoir y renoncer.

Son frère Michel nous accueille avec un plaisir réciproque sur le trottoir de "L'Amandine", la terrasse est bondée avec le respect obligé des distances entre les tablées.

La joyeuse pause est très longue: il le faut pour avaler les énormes sandwichs concoctés par le chef.

Sylvain passe la photo  d'une bébé chatte qu'il a recueillie mais qu'il ne peut garder car il a déjà 3 chats: je suis tentée par l'adoption.

Renaud nous offre toutes les bières!
Le retour sera épique, avec une péripétie rocambolesque dont nous allons reparler souvent! Comme d'habitude nous nous égarons entre St Riquier et Bussus-Bussuel, mais cette fois séparés en plusieurs groupes, qui se retrouvent, puis se reperdent...jusqu'à ce que, ouf, nous nous retrouvions à Ailly le Haut Clocher miraculeusement simultanément tous au même carrefour , soulagés et donc définitivement réjouis de nos bévues.

Il est 18h quand Sylvain, Fred, Michel et moi nous arrêtons à la terrasse du "Fil de l'eau". Je ne me sens pas spécialement fatiguée mais la chaleur commence à peser. Et on a dépassé les 200km.

Encore une sortie épatante et bien réconfortante, il me fallait bien ça car les embrouilles et reproches sur ma gestion de l'effectif des sorties ont démarré. Je répète pourtant que c'est un crève cœur de respecter les consignes gouvernementales et donc de ne pas pouvoir solliciter plus de 9 copains, ce n'est pas ma faute.

Didier, Dominique, Fred, Hervé, Renaud, Sylvain et moi partons de "L'embuscade " à 8h, les deux Michel nous attendant au Campus sous un soleil déjà resplendissant. La chaleur va monter peu à peu pour ne plus nous lâcher jusque tard dans la nuit aujourd'hui.

Le paysage champêtre nous enchante. Dominique crève dans la vallée des Evoissons où toutes les nuances de vert rivalisent pour parer la campagne.

Mes sensations sont bizarrement altérées. Je perçois toutes les bosses bien moins pentues et raides que dans mes souvenirs. Dominique notre sage m'explique qu'un seul petit kilo en moins suffit à expliquer ce prodige...Et je ne pèse plus que 49kilos (de muscles!)

Je peux enfin admirer un Gerberoy fleuri de ses célèbres roses. Les autres années je suis loin de la Picardie à l'heure de leur éclosion.

Comme les patrons des épisodes précédents, l'équipe du "Café des halles" de Songeons nous retrouve avec un contentement réciproque.

Cette fois c'est Hervé qui fête son anniversaire en offrant nos bières.

L'aller avait été fort vallonné, le retour sera presque tout plat après la pause obligatoire au moulin de Roy Boissy.

À Conty je suis frustrée. Quoi, on est déjà là? Quelle déception: j'aurais voulu étirer cette belle sortie.

Je ne sais pas encore que la journée est loin d'être terminée...

Sylvain, Fred, Didier et moi nous rafraichissons  à la terrasse bucolique du bord de Somme de l'ex "Bar des pêcheurs " devenu le distingué "Au fil de l'eau" .

Après deux tournées à l'ombre Sylvain et moi accompagnons Fred sur le chemin de halage jusqu'à Camon, et  j'ai soudain 15 ans en plein été.

Sylvain aussi a envie d'étirer cette superbe sortie...Il me propose de l'allonger par un barbecue dans son jardin. 

Proposition acceptée bien sûr ! Malgré mes 165km je trouve l'énergie pour préparer un gâteau au chocolat  et partir avec Michel à pied chez Caroline et Sylvain.

La soirée improvisée se prolongera excellemment jusqu'à minuit et demi. La fatigue m'enveloppera seulement à  notre retour dans le souffle estival de la nuit.