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  • : Le velo de Cat
  • : la vie et le vélo côté féminin
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  • Catherine
  • licenciée à l'USC amiènois, 3enfants,pacsée à Michel.
à 15 ans 2 jours j'ai écrit dans mon journal "Je ne voudrais plus faire que ça, pédaler, grimper, souffrir, sourire...bref vivre à vélo"
Mon rêve d'ado est réalisé.
  • licenciée à l'USC amiènois, 3enfants,pacsée à Michel. à 15 ans 2 jours j'ai écrit dans mon journal "Je ne voudrais plus faire que ça, pédaler, grimper, souffrir, sourire...bref vivre à vélo" Mon rêve d'ado est réalisé.

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 20:11

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Réveillée agréablement (5 ans de PACS aujourd'hui) je me lève d'un bond pour ouvrir le volet....il ne pleut pas, encore des élucubrations météorologiques...et le soleil sera même déjà avec moi quand j'arriverai au club. Nous serons 16 : Marc, Phiphi, Manu, Bruno G, Michel H, Philippe P, Claude, Henri, Michel T, Jean-Luc et moi pour l'USCA et les fidèles Jack, Richard, Daniel, Olivier et Michel V pour les « invités ».

Nous partons vers l'Ouest et comprenons vite qu'il faudra courber l'échine, le vent souffle face à nous. Mais sous le soleil de Printemps, entre les arbres en couleurs, la route défile joyeusement ; petite déception pour moi, nous ne bifurquons pas vers Sorel en Vimeu à Fontaine sur Somme, le parcours 1 est donc tout plat. Nous sommes punis, le ciel se fait de plus en plus sombre, et à Liercourt, une giboulée nous jette sous les abribus ; à peine 5 minutes d'abri, et nous repartons, au sec. Une autre averse nous accompagnera au long de Mareuil Caubert, mais légère et guillerette, sans que le soleil se cache, et nous serons déjà séchés à l'entrée dans Abbeville.

La côte se rapproche et bien sûr le vent se fait de plus en plus violent, c'est chacun pour soi, ou plutôt pour moi c'est l'abri le plus efficace ; je sais qu'Arrest passé le casse croûte sera proche et c'est en sortant de là que je fais remarquer à Marc que... Manu n'est plus là ...avec ce vent dans les oreilles il faut encore quelques kilomètres pour que l'information arrive à nos compagnons. Nous stoppons à Cartigny et réfléchissons...aucun d'entre nous, nez dans le guidon, luttant contre Éole, n'a vu Manu depuis la bifurcation avant Boismont, il y a...10km.

lehourdel.jpg

Je suis un peu inquiète mais je pense sans modestie , heureusement que maman (c'est moi) est là, car personne ne s'était aperçu de l'absence de Manu. Bon on a constaté, mais que faire ? J'espère nous sauver, je n'ai pas le numéro de Manu, mais celui d'Oscar, son « parrain » au club, j'appelle donc Oscar qui , après coupures, rappels etc... réussit à me donner le numéro de Manu tout en nous souhaitant « Bonne route », preuve d'un caractère magnagnime car il bosse le pauvre.

Manu ne répond pas, l'histoire aurait été trop simple ! Nous partons donc par la route la plus directe vers le Hourdel en saluant la mer à Cayeux, bataillant contre la force de la brise marine pour avancer entre les bas champs.

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Ouf, nous sommes rassurés, Manu est débrouillard, il nous attend devant le premier ponton, il nous confie qu'il a même déjà bu une Pétrus. Il s'était arrêté quelques secondes pour attraper une barre de céréales, juste avant que nous bifurquions vers Arrest et le nez dans son sac n'a pas vu que nous avions tourné ! Il a pris logiquement la route directe et luttant seul vaillamment contre le vent nous a précédés. Alors là je dis merci Manu car quand nous partons je me demande ce que je vais pouvoir raconter au retour, et grâce aux inventions de mes copains, nul besoin de tirer à la ligne, j'ai toujours de nouvelles péripéties pour amuser mes lecteurs.

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La Pétrus , que m'offre affectueusement Bruno, en terrasse devant la marée basse et la perspective d'un retour (presque) sans pédaler avec le vent devenu ami nous régalent, Marc change de chambre à air avant de redémarrer et nous repartons par les pistes cyclables,

A Boismont seulement quelle surprise, nous croisons Gérard et Renaud venus si loin à notre rencontre ! A la pause avant Fontaine sur Somme, où Gérard m'offre une gaufre Rita délicieuse, Chrystel, Sylvain et Jean-Claude nous rejoignent suivis par Michel L à Fontaine. Soudain, je m'aperçois que Claude n'est plus avec nous ! Moi qui était si fière d'avoir été la première à remarquer l'absence de Manu ! Jean-Luc me rassure : Claude avait prévenu qu'il nous laisserait à Liercourt, il n'était plus avec nous depuis 10h15! Belle leçon d'humilité c'était bien la peine de me la jouer maman toute puissante ce matin et de ne constater que presque 5 heures plus tard qu'il en manque un !

A Longpré Henri décide de monter le Panorama, Sylvain l'accompagne. Alors là je dis non Henri, ce n'étais pas la peine d'en rajouter, il y avait déjà l'anecdote avec Manu, il fallait garder ce rebondissement pour un autre épisode de nos aventures car là je suis lasse d'écrire donc je ne raconterai rien.

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Je suis beaucoup restée à l'arrière pour surveiller les défaillances et comme ça roule, je trouve que le retour se passe très bien et suis radieuse. Mais ce n'est pas l'avis de Jean-Luc qui me confie sa déception alors que nous nous sommes arrêtés pour attendre Marc qui regonfle son pneu avant à Argoeuves. Et réflexion faite il a raison, le retour a manqué du collectif resserré contre l'adversité du vent de l'aller.

Au départ du Hourdel, au lieu de s'étirer en belle ficelle, notre peloton s'est scindé en petits bouts épars, avec un groupe de tête semblant pressé de rentrer plutôt que d' apprécier le bonheur de s'être réconcilié avec le vent ; j'ai trouvé encore certaines relances intempestives ; quand Phiphi , en très nette progression, a été victime de sa seule défaillance du jour, l'e rythme n'a été ralenti qu'après réclamations répétées ; j'ai même entendu « ceux qui veulent faire la course, partez devant » ;Jean-Luc a raison, participer à une longue distance c'est décider de réguler son allure pour rester ENSEMBLE, c'est avoir envie d'être solidaire, c'est venir sans ego et sans idée de compétition, c'est savoir qu'on n'a à prouver ici que son esprit de camaraderie. Chaque participant au départ du club ou venu à notre rencontre, doit en être convaincu, c'est la clef de la réussite.

Mais comme nous le répètent les philosophes (dont le célèbre Capitaine Haddock ) « Tout est bien qui finit bien » et cette longue distance est "bien" car c'est tous ensemble que nous arrivons à Amiens, pour nous disperser au gré des carrefours. Pas de pause bistrot pour moi ensuite, je retrouve Michel et Lou qui viennent juste de rentrer de l'école. Cette fois, grâce je pense à une bonne alimentation,la gaufre Rita de Gérard y ayant contribué, je ne me sens pas épuisée après la douche mais je dois bien être la seule ce soir à étendre une lessive après nos 166km.  

Photos ICI

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