Voilà, nous y sommes...Michel et moi sommes arrives hier à Murat où Céleste et sa petite famille ont emménagé au tout début du mois. C'est encore en altitude mais désormais ils ne seront plus dépendants du chasse-neige pendant les mois d'hiver. Et on peut aller partout à pied (école, boulangerie, marché, banque etc...) à condition d'avoir une bonne condition physique car ça grimpe fort pour rentrer.
Vu de son jardin le paysage est époustouflant de beauté de quelque côté que se porte le regard: vallée de l'Alagnon à droite, rocher de Bonnevie et sa Vierge lumineuse au centre, Puy Mary à gauche,. Quand je pense que Celeste ouvre ses volets tous les jours sur toute cette splendeur, je l'envie.
Il fait beau et chaud sur le Cantal en ce mercredi 24 mai, je farnienterais bien à l'ombre dans le jardin pendant la sieste de Rose mais Michel décide prudemment de vérifier une dernière fois nos vélos. Il a préparé mon Look à triple plateau que j'ai préféré à mon CBT pour ce périple montagnard. Je l'ai testé pendant la sortie club de samedi, conseillée par mon cher Dominique : la chaîne glissait délicatement de pignon en pignon, beaucoup plus mal de plateau en plateau mais Michel avait très vite réglé le problème. En effet je passe facilement de l'un à l'autre aujourd'hui dans la petite grimpette qui nous sort de la rue...
Mais qu'est-ce donc qui me pique le bout du doigt...un morceau de féraille...Michel ausculte... Et le diagnostic tombe...cataclysmique: le câble de dérailleur est cassé, je ne peux plus changer de pignon! Michel a tout le matériel de réparation Sram et Shimano mais rien en Campagnolo! Je suis effondrée, impossible de pédaler ainsi pendant 3 jours!
Céleste me rassure, on n'est pas au coeur du Sahara, le Cantal est une terre de cyclisme...on téléphone un peu partout, pas de Campa ici, pas de réponse là... Je ne prends pas le risque d'attendre 15h l'ouverture du vélociste réputé de St Flour, nous irons au Décathlon d'Aurillac où on nous a proposé d'apporter le vélo. Donc nous serons bien les premiers à passer à Vic sur Cère...Malgré mon inquiétude je profite de la beauté du paysage et imagine déjà l'émerveillement de mes amis.
L'accueil au Décathlon est d'une gentillesse consolatrice, pourtant je joue de malchance, les deux techniciens cycle sont absents, c'est le chef d'atelier.qui s'y colle sans être spécialiste. Il faut d'abord réussir à extirper les morceaux de câble de la gaine et ce n'est pas gagné...
Je vais attendre sur le parking, sous le seul petit coin d'ombre déniché, en échangeant des SMS rassurants avec Sylvain qui se sent capable de me dépanner; "ils" sont arrêtés à Issoire devant un demi...
Deux heures plus tard je suis soulagée, mon dérailleur fonctionne à nouveau...et le "mécano" ne nous fait pas payer la main d'oeuvre!!!!ISur ses conseils nous nous arrêtons chez le vélociste d'Arpajon sur Cère, encore un commerçant charmant .Michel s'est en effet décidé à acheter une cassette de montagne.
Le retour vers Murat est beaucoup plus joyeux que l'aller évidemment. Michel montera sa nouvelle cassette sur sa roue arrière rapidement et ne sera même pas en retard pour l'apéro...
Soirée barbecue en famille jusqu'au coucher du soleil...