Encore une longue distance absolument épatante!
Aussi bien commencée, la journée ne pouvait pas être ratée, le soleil entre à flots dans la salle de bain, il fait tellement bon déjà à 8h que je démarre bras et jambes à l'air.
Et nous sommes 12 à nous retrouver dans le petit matin de juin : Bruno, Claude, Gilles, Jean-Luc, Marc, Michel, Oscar, Phiphi, Sylvian et moi pour l'USCA, Daniel et Jack pour les « invités ».
Selon la bonne habitude des longues distances tarabiscotées , pour aller vers l'Ouest, nous partons par l'Est puis vers le Nord avant de bifurquer vers l'Ouest à Raineville.
Le parcours prévu est particulièrement bosselé mais collée à la roue de Marc, je n'ai pas l'impression de faire d'efforts, et cette sensation est partagée par tous, poussés par un fort vent d'Est.
Claude et Jean-Luc nous quittent avant St Riquier où Bruno nous propose de grimper par une venelle tout aussi raide que la rue principale mais bien plus pittoresque.
Gilles me déclare qu'à partir de là il connaît la route par cœur puisque c'est celle qui même à ses activités nautiques...et moi aussi je reconnais chaque bosquet car c'est la route qui mène à Fort-Mahon...tandis que pour Phiphi c'est celle qui mène à Agenville, le village de son enfance...
Mais nous sommes bien ici et maintenant, à savourer la superbe lumière du matin de Juin, à pédaler guillerets dans les amusantes grimpettes, jusqu'à Nouvion en Ponthieu où nous retrouvons la platitude des bords de mer avant la piste cyclable encombrée de touristes.
Lorsque la piste s'interrompt, un petit grain de folie téméraire nous incite à tester une voie jamais empruntée...Notre esprit aventureux nous permet de découvrir une autre entrée de St Valéry, le long du canal de la Somme, le dépaysement nous sied.
Il n'est pas encore midi, la terrasse du « Brunch » nous attend, la pause est conviviale et complice, presque folâtre mais surtout propice à la bonne humeur.
Bien sûr, nous appréhendons la reprise, vent dans le nez....Et c'est là que la magie des longues distances jaillit : le retour ne sera qu'une grande vague de cohésion unitaire, à vive allure régulière, les costauds comme Oscar devant, moi derrière, happée par la vitesse harmonieuse et l'ambiance solidaire, dans la chaleur qui monte et nous oblige à partir à la « chasse à la canette » pour quelques arrêts brefs et enjoués ; aucun incident mécanique ne vient perturber ces 160km de plaisir.
Je suis dans mon garage à 16h, presque triste que cette longue distance soit terminée, comme lorsqu'une très belle fête est finie...alors, vite, on recommence !