J'ai deviné dès mon arrivée au club que cette sortie LD allait être épatante.

Nous ne sommes que 6 passionnés et pourtant quelle belle équipe! à l'entente parfaite prévisible: Renaud, Michel H, Dominique, Didier D, Fred et moi.

Et c'est ce qui fût, du Vimeu à la vallée de la Bresle, entre openfield et bocage, sur un circuit particulièrement dépaysant. Je suis félicitée pour la beauté du parcours, c'est excessif, ce n'est pas moi qui dessine les merveilles de la campagne, c'est la Nature.

Le thermomètre n'indique que 16°C au démarrage, le soleil commence à chauffer vraiment vers 10h30 sans jamais mordre trop fort.

Cette fois je ne nous égare pas sur les routes pourtant inconnues de Normandie.

Nous découvrirons un nouvel havre fort sympathique en terrasse à Aumale, juste un peu ennuyés par des guêpes assoifées.

Le chemin du retour passe devant chez moi, pour clôturer ces 165km,  j'invite Fred et Didier à boire une bière, puis deux, sur ma terrasse avec Michel .

Nous avons retrouvé la mer!

Nous c'est à dire Sylvain, Julien, Jean-Paul, Dominique, Germain, Phiphi, Didier D, Fred, Michel T, Renaud  accompagnés par Alexandre jusqu'à Domart en Ponthieu où nous manquons perdre Germain égaré dans la bosse.

Le temps restera gris et frais toute la journée.En ce matin de mi-juillet, j'ai vraiment très froid sur mon vélo, ce qui me déshydrate. Je n'ai rapidement plus rien à boire, nous obligeant à chercher des points d'eau...c'est de l'eau chaude qui sort des robinets à deux cimetières successifs! Finalement je peux remplir mon bidon à la mairie d'Argoules "où l'eau coule" comme sous le pont du moulin de Maintenay.

Nous n'atteignons Berck plage qu'à 13h. L'accueil dans l'impasse déjà fort sympathique les années précédentes s'est encore bonifié, notre taverne a changé de propriétaire sans y perdre en hospitalité en devenant "Le bar y est", avec la promesse d'une formule avantageuse pour une prochaine étape ici.

Il est bien plus de 14h quand nous remontons sur nos vélos.

Le retour est épique avec une crevaison de Julien sur une route tellement invraisemblablement pourrie que nous ne l'emprunterons plus jamais. Le dépannage durera plus d'une demi-heure; suite à l'insoucience en outillage de Julien, il faut réparer avec du matériel inapproprié, tout ça dans une ambiance de franche rigolade.

Avec déjà 170km dans les jambes j'ai l'audace d'entraîner ma troupe sur la petite route bucolique de Surcamps à Ville le Marclet qui copie en plaine les pentes montagnardes. Germain y crève, on s'attarde encore.

Nous arrivons si tard au club , 19h10, que "L'embuscade" est fermé .

J'ai 209km de plaisir, j'ai mal partout, je pèse 47kg900, un poids que je n'ai connu que collégienne.