La météo a prévu un terrible vent de N-E en ce premier jour d'Octobre, j'ai donc concocté un circuit de 130km longeant l'Ancre à l'aller et la Somme au retour, avec pause-repas à Albert. Il ne fait pas bien chaud, 10°C seulement malgré le soleil déjà lumineux à 9h, heure de notre départ. Bonne surprise pour Marc, Christel, Sylvian, Sylvain, Didier, Gilles, Bruno, Jack, Olivier et moi, la force du vent reste vive mais beaucoup moins que prévue.
Nous connaissons bien la première partie du circuit, notre troupe reste unie, l'allure est fluide et alerte jusqu'à Méaulte où nous pénétrons en terrain inconnu. Je suis tranquille, grâce à tous les GPS du groupe, nous ne nous perdrons pas ! Sauf que...Didier n'a pas enregistré le parcours dans le sien, que Sylvain n'en maîtrise pas encore le mode d'emploi et que celui de Sylvian n'a plus de batterie ! Qu'importe, Christel est du coin et nous entraîne...sur une route sans issue, pour quelques figures de cyclo-cross qui nous égayent beaucoup.
Nous nous égarerons encore un peu dans la belle campagne boisée avant d'arriver enfin à Pys, boucle de notre route aller vent de face au moment où il se renforce pour nous pousser vigoureusement. Nous voilà déjà à Miraumont où l'Ancre prend sa source et nous la longeons sur de petites routes bucoliques sans autre incident qu'un arrêt obligé à un passage à niveau. Nous nous ruons vers Albert avec l'illusion de descendre un col tant le vent nous porte.
Christel nous dégote là une terrasse sympathique au pied de la basilique : Thierry, le patron des « 3 pigeons » est d'un naturel aimable et devient carrément affable quand il reconnaît en Christel un voisin d'enfance. Ils se racontent des souvenirs avec force éclats de voix et de rires. Nous nous tutoyons quand il me donne sa carte la pause terminée. Encore une adresse à conserver !
Je ne raconterai rien de notre début de reprise car j'ai le triomphe modeste mais hélas on perd Jack qui rentre sans détour pour un impératif grand-parental.
Dès Etinehem, où mes yeux ne se lassent pas de la splendeur des marais, nous sommes propulsés jusqu'au but par un vent devenu violent, croisant des groupes à la peine, comblés par notre bonne fortune.
Il est 15h25 quand nous stoppons à « L'embuscade » où le patron accepte complaisamment que nous préservions nos vélos de la convoitise en encombrant sa cour, afin que nous terminions cette belle journée le cœur léger devant un demi d'Affligem, que m'offre Didier.