C'est reparti pour de nouvelles aventures!
Nous ne sommes que 5 au départ du club en ce troisième jour de mars: Michel, Renaud, Didier, Marthe et moi, du coup l'effectif est à 40% féminin, ce qui me ravit. Reconnaissance de notre organisation VTT de dimanche, Covid, travail, flemme expliquent le nombre restreint de partants.
Et comme on l'a déjà observé ici, quantité et qualité sont inversement proportionnelles dans les sorties LD, ce qui va encore être démontré aujourd'hui.
C'est donc certains de la réussite de cette journée que nous nous lançons à travers la campagne, où ça et là, quelques prunus déjà fleuris égaient le paysage de l'Hiver aux arbres nus. Il fait 5 °C , le soleil nous réchauffe très vite. Notre déambulation heureuse nous permet égoïstement d'oublier que, pas si loin, des bombes tombent sur des innocents victimes de la folie de la guerre, quelle horreur d'écrire ça en 2022...
J'ai prévenu que j'étais en méforme et demande fréquemment sans honte à Michel et Didier qui régulent l'allure de baisser d'1km/h, nous roulons donc en parfaite harmonie.
Michel crève un peu avant Sarcus, un brave indigène s'arrête pour proposer son aide, j'en profite pour lui demander de nous photographier.
Il est à peine midi quand nous arrivons au café des sports de Feuquieres par une variante bucolique. La bière de mars est délicieuse, l'accueil aimable, nous avons encore trouvé ici un havre bien sympathique.
Un très très léger vent de sud s'est levé; Michel va crever une deuxième fois de la roue avant et décidera de changer de pneu.
Malgré ma méforme je n'ai pas triché en rabotant les bosses du circuit. J'oublie tout orgueil en montant à mon train ce qui me vaut d'être spectaculairement lâchée. Mais je me sentirai de mieux en mieux au fur et à mesure du déroulement des kilomètres, grimpant aisément et sans douleurs la côte entre Lawarde et Flers que je craignais pourtant fort. C'est une bosse que j’aime beaucoup habituellement, elle m'en a donc remerciée aujourd'hui.
Une barre de céréales me permet d'aborder les rues d'Amiens en pleine forme.
C'est là que Michel crève inexplicablement une troisième fois de la roue avant. Si dépité qu'il envisage de marcher à pied jusqu'à Camon où il a garé sa voiture...à 5 kilomètres. Renaud et Didier le convainquent de réparer encore en l'épaulant solidairement, et nous nous séparons joyeux de cette première sortie ensemble.
J'ai 144km, j'ai si bien géré mes efforts que je ne suis pas fatiguée, accueillant à l'improviste des convives pour une soirée pizzas du "Teuf" qui durera jusqu'à minuit pile!