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Toute la semaine j’ai craint la pluie et le froid qui aurait pu gâcher notre tour de l’amiénois. Mais non c’est bon, à 8h30 je suis bien au départ de notre brevet.
Jean-Luc prend les derniers engagements.
Phiphi conduira le camion-balai généreusement prêté par notre sponsor Delestrez et Didier lui confie la mallette de secours ; heureusement elle ne servira pas. Florent termine son café et Eric étudie le parcours.
Allez c’est bientôt le départ et J’ai le grand plaisir de retrouver Dominique.
Nous partons vers l’Est, remontons vers le Nord, puis l’Ouest et enfin le Sud d’Amiens ; ça nous fait monter quelques belles bosses où je me sens très bien même si je trouve que ça roule un peu vite.
C’est la pause à Conty et les équipiers qui nous avaient accompagnés jusque là nous laissent entre amateurs de longue distance.
C’est reparti, toujours avec Jacques qui nous ouvre la route.
Notre peloton fend la campagne à vive allure et je passe les 3000 bornes.Il tombe des gouttes, zut alors ! mais non c’était une petite pluie allègre d’Avril , qui n’a rien mouillé et n’a pas duré 10 minutes mais qui ont suffi pour salir nos vélos.Le soleil brille pour la pause repas de Domart où Martine nous a préparé des assiettes garnies de cacahuètes.
Après deux sandwichs et quelques boissons bien réénergisantes à base de houblon ou de raisin c’est reparti.
Aïe, c’est parti trop vite pour moi et je suis en rade. Personne ne s’en aperçoit, Phiphi me propose de monter dans le camion, mais pas question, ça ne servirait qu’à différer mon départ difficile, je lui propose de me « ramener » dans les roues du camion, Sylvain m’a attendue et profite avec moi de l’abri pour « rentrer ». Car on remonte vers le Nord face à mon grand ennemi, le vent. Mais ça va, je m’abrite et quand ça roule trop vite Fabrice, veilleur attentif à l’arrière, remonte comme une flèche le peloton pour tempérer, ouf.
Mais pourtant ça va coincer ; d’un seul coup, entre Querrieu et Allonville alors que le rythme est lent, je n’ai plus rien dans des jambes très douloureuses, envie de pleurer, de rentrer directement, de monter dans le camion etc… A la sortie d’Allonville c’est décidé j’arrête le vélo mais Yves n’est pas d’accord et me pousse. Je le supplie de me laisser mourir en paix mais rien n’y fait, il me poussera encore sur la route de Corbie, juste avant que Dominique ne m’achève en me déclarant se sentir en pleine forme. Mais ça y est, on descend sur Amiens, c’est fini.154km bouclés. Je termine exténuée et très pâle d’après EricD. Nous rentrons dans le local du club et je manque défaillir, seul mon orgueil me tient debout. Je me jette sur une chaise et aperçois un paquet de pain d’épices et ça me fait tellement envie que je comprends tout : je suis en totale hypoglycémie !
Eric m’ouvre le paquet et il me suffira de 2 tranches pour repartir gaillarde. Quelle andouille, je ne me suis pas du tout alimentée et j’ai très peu bu cet après-midi, j’ai gâché ma fin de sortie, et oui, ça ne fait que 30 ans que je fais du vélo, je ne sais pas C’est bon j’ai récupéré, j’ai fait visiter mon superbe appart à EricD et lui ai présenté Léa qui (aidée par Michel parti rouler après avoir cuisiné une carbonnade ce qui est adorable, non ?) m’avait laissé une vaisselle monstrueuse, car comme elle a toujours bien travaillé à l’école (de kiné maintenant) je la dispense des tâches ménagères ; je voudrais savoir, y-a-t-il un seul de mes compagnons du jour qui s’est coltiné une vaisselle et un étendage de lessive après 150km ? Mais pas de souci grâce au pain d’épices j’ai pu assurer, à méditer pour les prochaines longues distances, car ce soir je ne me sens pas plus fatiguée qu’après une sortie courte, même si je sais que je vais très, très bien dormir…pour être sur mon vélo au club demain matin.
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