15 octobre : Fin de saison à Gerberoy 159km

15 octobre, l'automne s'installe, le jour se lève à peine quand je pars pour le club vers 8h15. J'ai ainsi l'occasion de saluer les copains attaquant les traditionnelles sorties club avant de recenser les candidats à la sortie au long cours du jour. Nous avions décidé en réunion de Comité de ne pas terminer la saison sans donner  aux amateurs encore en activité professionnelle la possibilité de nous accompagner, d'où cette organisation en ce samedi.

Cela permet donc aux deux Fred et à Sylvain de se joindre à  Bruno G, Didier H, Dominique, Michel H, Olivier, Patrick P, Renaud et moi, et rien que pour ces trois là, ça valait le coup de changer nos habitudes. C'est une grande première pour Patrick et il est un peut craintif, tout comme Fred V qui n'a repris le vélo sérieusement que depuis 3 mois et continue ses séances de kinésithérapie -rééducation après son entorse du genou. Ils avaient tord de s'inquiéter, ils sont bien plus costauds qu'ils ne le pensent. 

J'ai prévu le même circuit qu'en ce jour caniculaire de la fin août, je maîtrise à peu près le tracé et c'est tant mieux car Sylvain n'a pas réussi à programmer son GPS. Ce n'est plus l'été mais un brillant soleil va colorer toute la journée, illuminant les touches de jaune, d'orange et de rouge tachetant la Nature où les verts dominent encore en anachronisme avec les champs labourés.

Le vent souffle fort du Sud et nous tentons d'organiser un éventail bien plaisant,et oui, moi aussi je tourne et je m'amuse bien. Mais ce n'est pas évident à comprendre pour tout le monde. Et à ce jeu, j'admire Patrick qui ,bien que débutant,,intègre tout de suite le déroulé des relais.

Nous arrivons  sans incident jusqu'au sommet de Gerberoy où un sympathique touriste ne comprenant que l'anglais nous photographie.   

Les feuilles mortes craquent sous nos pneus qui écrasent les glands tombés des chênes dans la descente vers Songeons où nous sommes attendus au café de la Halle avec les sandwichs et flancs que j'ai commandés ce matin et la bonne surprise annoncée quoiqu'un peu éventée désormais. La St Landelin pression est délicieuse, l'accueil est avenant quelque soit les tenanciers de service, une bonne adresse pour nous.

Après cette régénérante pause joyeuse, nous repartons poussés par un tel vent du Sud que les pentes semblent plates. Le paysage boisé de la vallée du petit Therain est superbe, l'arrêt au moulin de Bois-Roissy obligatoire même si aujourd'hui personne n'a envie de s'asperger. Les maisons des pittoresques villages traversés  ont une architecture d'influence normande dépaysante.avant la montée sur le plateau isarien.

L'ambiance est folâtre, comment ne pas être de bonne humeur avec un tel vent porteur sous le soleil?

Un accroc bizarre va pourtant se produire: à la sortie de Grez j'apprends que Didier a décidé de ne pas nous suivre, empruntant son itinéraire perso car il est pressé de rentrer. Or il doit obligatoirement passer par Conty et mon itinéraire  en passant par Cempuis raccourcit le circuit de 4km! (Grez-Cempuis-Conty: 20km / Grez- Monsures- Conty 24km: source Google Maps) On ne comprend donc pas bien sa séparation d'avec la troupe. Mais comme Fred a choisi de l'accompagner, il va vérifier la théorie de la relativité d'Einstein qu'on peut vulgariser en "plus on va vite, plus le temps est court" .

24 km avec Fred sont plus rapides que 20 avec notre gai bataillon dissipé, d'autant plus que nous aurons encore deux pauses solidaires de ravito en eau. Et gais nous le restons jusqu'au but, enchantés par le décor: mon raccourci nous entraîne sur de petites routes champêtres sans voitures dans la charmante campagne ensoleillée et descend à travers bois jusqu'à la vallée des Evoissons.

Nous nous séparons au gré des carrefours et je termine la sortie avec Sylvain chez moi devant une bière et la délicieuse tarte aux fruits apportée par Gilles avant-hier pour sa dernière soirée amiénoise, une façon pour lui d'être tout de même avec nous pour cette ultime sortie longue durée de l'année 2016....La Nature va se reposer pour mieux se réveiller resplendissante à la fin de l'Hiver, comme nous.

"Le bonheur, en partant, a promis qu'il reviendrait" Jacques Prévert.